L'épidémie de grippe, qui a mis du temps a démarrer cette année, touche lundi dix régions françaises, après avoir débuté il y a quelques semaines en Bretagne. Le dernier bilan publié par l'Institut de veille sanitaire (InVS) fait état, en une semaine, de plus de 2 .000 passages aux urgences, qui ont conduit à une centaine d'hospitalisations. Parmi les 55 cas graves admis en réanimation, huit personnes sont décédées. Malgré tout, les spécialistes estiment que l'épidémie ne devrait pas atteindre la surmortalité record de l'hiver dernier.
Les populations à risque épargnées. Selon l'InVS, l'impact sanitaire reste raisonnable, car les deux virus de la grippe qui circulent le plus sont les virus B et H1N1. Ils s'attaquent à des populations qui ne sont pas considérées comme trop à risque. Le virus B a une préférence pour les enfants et les ados. Les spécialistes ont remarqué que les 5-15 ans qui l'attrapent cette année ont des grippes assez mauvaises, avec des douleurs musculaires et des courbatures très intenses. Le H1N1 est quant à lui connu pour provoquer des grippes graves chez les personnes qui ont entre 40 et 60 ans.
Résultat : les plus fragiles, surtout les personnes très âgées, sont plus au moins épargnés pour le moment. Le virus H3N2, qui avait fait beaucoup de dégâts l'an dernier, n'est pas très présent sur le territoire.
Même si des surprises sont possibles, les experts prédisent que la grippe pourrait ne pas trop s'attarder cette année. L'absence des enfants en collectivité, avec le début des vacances scolaires cette semaine, pourrait casser la dynamique de l'épidémie.