Les benzodiazépines : l'Agence nationale du médicament alerte sur les risques de l'usage prolongé de ces anxiolytiques
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) lance ce jeudi une campagne d'information sur les benzodiazépines. Utilisés pour lutter contre l'insomnie ou l'anxiété, 9 millions de personnes ont eu recours à ces anxiolytiques l'an dernier en France. Pourtant, 40% des prescriptions françaises ne respectent pas les recommandations d'usage.
Une alerte à ne pas négliger. Ce jeudi 10 avril, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) lance une campagne d'information sur les benzodiazépines. Environ 9 millions de personnes, soit plus d'un Français sur dix en ont consommé pour lutter contre l'insomnie ou l'anxiété l'an dernier en France. Pourtant, 40% des prescriptions françaises ne respectent pas les recommandations d'usage.
3,6 millions de Français n'ont pas de traitement adapté
Une prescription d'anxiolytique de plusieurs mois pour traiter des problèmes d'insomnie ou d'anxiété, c'est généralement ce à quoi ont le droit les patients. Pourtant, la recommandation est simple : la durée du traitement doit être la plus courte et la dose la plus faible possible. Mais 3,6 millions de patients ont des traitements qui ne respectent pas ce principe, et cela a des conséquences sur la santé, alerte Philippe Vella, directeur médical à l'ANSM.
"Il y a des risques de dépendance, de chute potentiellement grave chez les sujets âgés, des risques de troubles de la mémoire, des risqués de somnolence qui réduisent fortement la capacité des patients à conduire des véhicules, à utiliser des machines", a énuméré le médecin.
Pour réduire les risques d'effets secondaires, la prise de benzodiazépines ne doit pas dépasser trois semaines pour l'insomnie et trois mois maximum pour l'anxiété. L'ANSM a par ailleurs demandé aux laboratoires de fabriquer des boites de cinq à sept comprimés pour éviter que les patients ne se retrouvent avec des stocks de médicaments à la fin de leur traitement.