Quand un virus circule dans la population, cela se voit tout de suite dans les égouts. Pourquoi ? Parce que même des personnes très peu symptomatiques rejettent du virus quand elles vont aux toilettes. Or, cela fait six mois que des chercheurs scrutent les traces de nouveau coronavirus dans plusieurs dizaines de stations d’épuration de France pour surveiller la dynamique de circulation du Covid-19. Elles sont soixante sous surveillance, dont une bonne partie en Île-de-France. Et les dernières donnés de l'observatoire OBEPINE ne sont pas rassurantes.
Les mesures "n'ont pas un effet majeur"
En cette rentrée, les courbes qui grimpent depuis début juin continuent leur ascension, s'inquiète au micro d'Europe 1 le professeur Vincent Marechal, virologue et co-créateur de l'observatoire épidémiologique dans les eaux usées. Et les échantillons d'eaux montrent un niveau d'infection de la population équivalent a celui de début mars. "Aujourd'hui, on voit que les mesures qui ont été répétées, qui sont plus coercitives qu'au début du mois d'août, n'ont pas encore un effet majeur et ne permettent pas en tout cas de réduire la circulation du virus tel qu'on le voit à travers les eaux usées", analyse-t-il.
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Si la situation n'a rien de comparable à celle du printemps - puisque le port du masque s'est généralisé et que les complications du covid-19 sont mieux prises en charge -, il n'empêche que ces courbes de circulation qui ne s'aplatissent pas constituent un avertissement, estime ce chercheur. Cela veut dire que malgré les consignes sanitaires, le virus continue de gagner du terrain et qu'il est plus que temps maintenant de prendre des mesures pour préparer l'hiver.