A une semaine du début de la vaccination "grand public" - en commençant par les plus de 75 ans - les pharmaciens s'impatientent. Les deux principaux syndicats de pharmaciens ont plaidé lundi pour prendre une part accrue dans la vaccination contre le Covid-19, notamment via l'autorisation de la pratiquer en officine, attendue selon eux par les professionnels, mais aussi par les patients.
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Trouver de nouvelles méthodes de vaccination
"Jusqu'à maintenant, tout a été fait pour nous écarter", s'est agacé Gilles Bonnefond, président de l'Uspo, estimant lors d'un point presse qu'"il est temps d'ouvrir la vaccination aux infirmiers et aux pharmaciens sans supervision des médecins."
"Maintenant qu'on a vacciné 15 millions de personnes dans le monde, il n'est plus nécessaire de mettre des obstacles", a-t-il ajouté, d'autant plus que "les patients nous demandent tous les jours au comptoir quand ils pourront venir se faire vacciner, ils ne comprennent pas". Pas convaincu par les centres de vaccination - censés se multiplier -, il a affirmé que "les gens auront envie d'aller dans les cabinets médicaux et les officines, pas dans des gymnases" et qu'"à partir du 18 janvier, si on veut vacciner les plus de 75 ans, il va falloir trouver d'autres méthodes".
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Les pharmaciens très volontaires
Son homologue Philippe Besset, président de la FSPF, s'est à l'inverse dit "à la disposition des autorités de santé pour apporter notre appui» dans ces centres de vaccination. Il a toutefois jugé "important d'envisager la vaccination dans les cabinets et les officines, afin de toucher les personnes qui n'iront jamais dans ces centres."
S'appuyant sur un sondage interne, il a assuré que "84% des pharmaciens sont volontaires pour s'impliquer dans la vaccination à l'officine". Avec plus de 21.000 pharmacies réparties sur le territoire, "notre réseau peut, à plein régime, vacciner en une journée 400.000 à 500.000 personnes", a-t-il souligné.