Les Français sont toujours plus nombreux à avoir recours à l'automédication, c'est-à-dire à utiliser de "vrais médicaments, avec une autorisation de mise en vente sur le marché, mais qui se passent d'ordonnance", explique le docteur Gérald Kierzek, sur Europe 1. Concrètement, il s'agit de se soigner soi-même sans aller consulter un médecin. "C'est un marché qui progresse (+4% par an) donc il faut accompagner cette tendance à l'automédication parce qu'il y a quand même des situations à risque", précise le médecin.
Eviter les situations à risque. "D'emblée, il faut éliminer un certain nombre de situations à risque comme les nourrissons, les mamans qui allaitent, les femme enceintes ou les patients qui sont polymédicamentés. Ce ne sont pas de bons patients pour l'automédication et là, il faut toujours demander un avis médical ou un avis à son pharmacien parce qu'il y a un risque d'effets secondaires."
Quand peut-on se passer de médecin ? Dès lors, dans quel type de situation peut-on se passer de son docteur ? "Toutes", répond le docteur Kierzek avant de préciser : "Toutes les situations chez un adulte en bonne santé qui va présenter un trouble bénin. Quand vous avez un peu mal à la tête ou une petite douleur, vous allez pouvoir vous automédiquer."
Des règles d'or à respecter. Mais "il y a quand même des règles d'or" à respecter. La première est de demander conseil à son pharmacien. Il est aussi très important de lire la notice. "Ça veut dire qu'il faut toujours la garder cette notice !", assène Gérald Kierzek. Autre danger à éviter : "L'association à d'autres médicaments, sur ou sans prescription." "C'est l'association des ces molécules qui va parfois avoir des effets secondaires", avertit le docteur.
Si les symptômes persistent, il faut consulter. "Les modalités, comme la dose, l'horaire et la durée de traitement", doivent également être scrupuleusement respectées. Et si les symptômes persistent, "là il faudra passer par la case médecin". Au-delà de trois à cinq jours, ce qu'il y a "quelque chose d'anormal".