Les sachets de nicotine bientôt interdits, annonce la ministre de la Santé

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Le plan anti-tabagisme français poursuit son œuvre. Après les "puffs", ce sont désormais les sachets et perles de nicotine qui sont dans la viseur des autorités de santé du pays. A glisser sous la langue, ces sachets font des ravages en particulier chez les jeunes, les plus touchés par des intoxications.

Les sachets de nicotine, produit qui cible particulièrement les jeunes, vont être prochainement interdits, a annoncé mardi la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, à quelques jours du début du "mois sans tabac", en novembre. "Le gouvernement a décidé d'interdire ces produits, qu'il s'agisse des sachets contenant de la nicotine à placer dans la bouche, contre la gencive ou sous la langue, qu'on appelle pouches, mais aussi des produits similaires qui sont tout aussi problématiques, sous la forme de gommes ou de billes", explique-t-elle dans un entretien au Parisien.

 

La loi "anti-puffs" promulguée dans les prochaines semaines

"Le marketing de ces produits est directement ciblé vers les jeunes et je souhaite que nous puissions protéger notre jeunesse", ajoute-t-elle en précisant qu'un "texte d'interdiction sera publié dans les prochaines semaines". "Je suis très préoccupée car les centres anti-poisons reçoivent de plus en plus d'appels d'adolescents pour des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères, en lien avec la consommation des pouches. Ils se traduisent par des vomissements, des convulsions, des hypotensions voire des troubles de la conscience", décrit la ministre.

"Ce sont des produits dangereux car ils contiennent des fortes doses de nicotine. C'est de notre devoir d'en interdire la commercialisation", conclut-elle. Apparus récemment, les sachets de nicotine sans tabac renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d'arômes et se glissent entre la lèvre et la gencive. En novembre 2023, l'Anses avait appelé à une vigilance particulière" sur ces sachets en soulignant que ces produits, comme les billes aromatiques, entraînaient de plus en plus d'intoxications. "Les enfants et adolescents sont les principales victimes", constatait l'agence sanitaire.

En mai dernier, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) avait annoncé le dépôt d'une plainte pour "trafic de substances vénéneuses" face à la vente "illégale" de ces sachets de nicotine, réclamant leur interdiction. Géneviève Darrieussecq précise par ailleurs que la proposition de loi transpartisane adoptée au Parlement en début d'année pour interdire les "puffs", ces cigarettes électroniques à usage unique également prisées des jeunes, devrait être promulguée "dans les prochaines semaines".

"J'ai pour objectif l'arrêt de leur commercialisation avant la fin de l'année", dit-elle.