Pendant l'épidémie de Covid-19, les services d'aide à la personne ont été particulièrement mobilisés. C'est ce que rappelle sur Europe 1, Thierry D’Aboville secrétaire général de l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR), premier réseau associatif de services à la personne en France. Il regrette que ce secteur soit "invisible" pendant cette crise alors que "des centaines de milliers de salariés interviennent au domicile" des plus fragiles.
Sans eux, "la situation aurait été catastrophique"
Selon Thierry D'Aboville, les salariés des services d'aide à la personnes sont les grands oubliés de l'épidémie de coronavirus. "Le secteur de l'aide à domicile est un secteur invisible et pourtant qui intervient auprès de cinq millions de personnes âgées et de personnes vivant avec un handicap. C'est énorme", affirme-t-il. "Ce sont des centaines de milliers de salariés qui interviennent au domicile de ces personnes fragiles. Si elles n'avaient pas été là, la situation aurait été catastrophique".
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Comme beaucoup de professions, ces aides à domicile et auxiliaires de vie ont du s'adapter pendant la crise. "Nous nous sommes recentrés sur les actes essentiels : le lever, les toilettes, le repas et le coucher", précise Thierry D'Aboville. Il félicite aussi ces salariés pour leur professionnalisme et leur persévérance. "Nous avons continué les interventions auprès de personnes très isolées. Toutes les interventions ont pu être faites et c'est tout à l'honneur de toutes ces aides à domicile et auxiliaires de vie", se réjouit-il, en précisant que ces salariés gagnent "en moyenne à peu près 900 euros net par mois".
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Pourtant, selon Thierry D'Aboville, il était, au début de la crise, incertain pour ces salariés d'assurer toutes ces missions. "Il a fallu se battre en permanence pour les auxiliaires de vie et les aides à domicile : pour qu'ils puissent maintenir leurs enfants en classe ou en crèche, pour les autorisations de déplacement et pour les masques", se désole-t-il.