A deux jours de la grève du 5 novembre contre la réforme des retraites, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'est voulue optimiste sur les conditions d'accueil des malades. "Je tiens à rassurer la population sur le fait qu'évidemment, nous nous sommes préparés collectivement", a-t-elle déclaré à l’issue d’une réunion avec les services des Agences régionale de santé (ARS), les agences sanitaires, ainsi que les administrations centrales. L’objectif étant de "vérifier que tous les malades qui sont en attente de soins urgents sont bien soignés".
"Des risques de violences potentielles dans les manifestations"
La ministre de la Santé a également assuré que "il y aura aussi des grévistes dans les hôpitaux" sans pour autant connaître "à ce stade le niveau de mobilisation". Agnès Buzyn a également évoqué la possibilité de prendre des "dispositions pour faciliter l'accès à ces établissements pour les malades et pour les soignants si jamais la grève était amenée à durer plus longtemps". Des chambres d’hôtel ont par exemple été réquisitionnées pour les personnels dans certains hôpitaux d’Ile-de-France.
La réunion a également permis la préparation des services d'urgences à l'accueil d'éventuels blessés face aux "risques de violences potentielles dans les manifestations" comme l’a expliqué la ministre. Les urgences sont, elles, en grève depuis huit mois et la CGT, FO, SUD et le collectif Inter-Urgences ont relayé l'appel à la grève interprofessionnelle de jeudi, malgré les annonces du gouvernement.