L'extension prévue de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux femmes seules ne mènera pas à une autorisation de la gestation pour autrui (GPA), a assuré vendredi sur CNews Agnès Buzyn, répondant aux inquiétudes des évêques de France.
Les évêques inquiets de la "référence à l'égalité". Dans un texte publié jeudi, la Conférence des évêques de France (CEF) s'inquiète de l'extension de la PMA qui doit figurer dans la prochaine révision de la loi de bioéthique, mettant notamment en avant l'importance de la "référence paternelle". Mais l'épiscopat craint également que cela conduise "à la légalisation de la gestation pour autrui", c'est-à-dire le recours aux mères porteuses notamment pour les couples d'hommes homosexuels: "en effet, la référence à l'égalité, indissociable de la dignité, s'applique tout autant aux femmes qu'aux hommes".
PMA et GPA, "absolument pas la même problématique". "C'est totalement faux, le président de la République l'avait dit lors de sa promesse" sur l'extension de la PMA, a répondu la ministre de la Santé vendredi, notant que ce n'est pas parce que les mots se ressemblent "que ça a quelque chose à voir". La GPA, le fait d'utiliser "le corps d'une femme pour lui faire porter un enfant qu'elle ne gardera pas", "rentre dans la marchandisation du corps humain", a souligné la ministre. "C'est quelque chose sur laquelle les lois de bioéthique française sont très strictes. Ce n'est absolument pas la même problématique, arrêtons de tout mélanger", a encore insisté Agnès Buzyn, soulignant que les mères porteuses ne figuraient pas dans les mesures discutées.
Débattu au Parlement début 2019. Thème sociétal très polémique, l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules doit figurer dans la prochaine révision de la loi de bioéthique. Le gouvernement a prévu de présenter avant la fin de l'année un projet de loi qui sera débattu par le Parlement début 2019.