C'est une médecine alternative ou complémentaire inventée au XVIIIe siècle par un médecin. L'homéopathie repose sur l’idée que pour soigner une maladie, il faut habituer le corps aux symptômes provoqués par celle-ci. Il s'agit alors de délivrer une substance à des doses infinitésimales à un patient. Les traitements homéopathiques sont tous préparés à partir de substances végétales, animales, minérales et parfois chimiques. Mais ces substances sont fortement diluées. "Les dilutions sont tellement nombreuses qu'il ne reste plus de molécules actives une fois cette opération effectuée", détaille mardi matin le médecin Gérald Kierzek.
L'efficacité en question. C'est d'ailleurs l'argument utilisé par les détracteurs de l'homéopathie qui affirment que la dilution est telle que cela n'est plus efficace. Les pro-homéopathie affirment, de leur côté, que bien que la molécule active ait disparu, il reste la "mémoire" de la substance originale et donc une efficacité.
Affiché sur les boîtes. A la différence des médicaments, l'homéopathie n'a pas besoin d'avoir prouvé son efficacité pour être commercialisée. Les États-Unis viennent toutefois de changer la réglementation avec l'obligation de mettre sur les boîtes d'homéopathie, "attention efficacité non prouvée".
Un diagnostic global. Pour autant, un traitement homéopathique peut être utilisé pour soigner un patient "à condition qu'il y ait un diagnostic médical global", souligne le médecin. " C'est pour cela qu'en France les homéopathes sont aussi des médecins. S'il y a une consultation globale, cela permet au médecin de choisir entre un traitement classique et l'homéopathie en traitement unique ou en complément", ajoute-t-il.