examen 1:15
  • Copié
Eve roger, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Présenté ce lundi à l'Assemblée nationale, le texte de loi "ma santé 2022" prévoit une refonte du passage de la première à la deuxième année de médecine. Il donne la possibilité à des étudiants d'autres filières d'intégrer le cursus directement en seconde année, après un examen. 

C'est à partir de ce lundi que la loi santé d'Agnès Buzyn, "ma santé 2022", est examinée à l'Assemblée. Au programme de ce texte, décrié par les médecins pour le rôle qu'elle veut donner aux pharmaciens, figurent notamment une nouvelle carte hospitalière et la fin du fameux numerus clausus en fin de première année des facultés de médecine.

Le QCM remplacé par des écrits et un oral. Avec ce "big bang" de la première année de médecine, l'objectif affiché du gouvernement est de lutter contre les déserts médicaux en augmentant de 20% le nombre de praticiens en France. Dès septembre 2020, les évaluations des étudiants en première année de médecine changent : exit le QCM, et place à des épreuves écrites et un oral. Cette grande nouveauté doit aussi permettre d'évaluer les qualités humaines des candidats, essentielles quand on veut devenir médecin. Quant à la formation, les maths et la physique devront faire un peu de place aux sciences humaines et sociales. 

La possibilité d'entrer via d'autres filières. La loi "ma santé 2022" prévoit également une autre porte d'entrée pour la deuxième année de médecine. Entre 30 et 50% des étudiants pourront venir d'autres filières, comme droit, philosophie ou encore histoire, à la condition qu'ils aient choisi dans leur cursus une mineure santé, c'est-à-dire des cours de biologie dans leur cursus. Après un examen, qui doit être aussi sélectif que pour leurs camarades de médecine, ils pourront entrer directement en deuxième année.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Le parcours revu en cas d'échec. Agnès Buzyn compte également revoir le parcours des étudiants qui échouent aux portes de la deuxième année : au lieu de revenir à la case départ sans rien, et avoir perdu une ou plusieurs années, les étudiants pourront continuer leur filière d'origine. Si devenir médecin ne leur est plus possible, ces étudiants retourneront en droit, philosophie ou histoire s'ils ont pris la nouvelle porte d'entrée mis en place par la loi. Quant à ceux qui ont choisi médecine dès la sortie du bac, ils pourront continuer dans le domaine de la santé en devenant par exemple journaliste spécialisé.