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Méningite : nombre de cas «particulièrement élevé» début 2025 en France

Europe 1 Avec AFP // Crédit photo : Damien MEYER / AFP . 2 min
Méningite : nombre de cas «particulièrement élevé» début 2025 en France
Méningite : nombre de cas «particulièrement élevé» début 2025 en France © Damien MEYER / AFP

Santé publique France a observé une recrudescence d'infections invasives à méningocoques sur le début de l'année 2025 en France et a alerté sur le risque de cas groupés. L'agence a également insisté sur l'importance de la vaccination, en particulier pour les nourrissons et les adolescents, voire même des jeunes adultes.

La France a connu un nombre "particulièrement élevé" d'infections invasives à méningocoques début 2025, a observé jeudi Santé publique France, alertant sur le risque de cas groupés et insistant sur la vaccination des nourrissons, adolescents voire jeunes adultes.

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La recrudescence observée en janvier (95 cas) "s'est poursuivie en février 2025 avec 89 cas déclarés au 7 mars 2025 (données provisoires), soit un niveau très supérieur à ce qui était observé pour la même période de l'année au cours des saisons précédentes", a indiqué l'agence dans un communiqué.

Deux épisodes de cas groupés identifiés à Lyon et à Rennes

Sur un peu plus de deux mois, cela représente près de 185 cas. La hausse de janvier pourrait être liée partiellement à l'épidémie de grippe saisonnière, particulièrement importante, les infections par les virus grippaux pouvant augmenter le risque d'infection invasive à méningocoque.

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Santé publique France a aussi alerté sur "le risque de regroupement spatio-temporel de cas (cluster)" pouvant être liés à une même souche bactérienne.

Depuis le début de l'année, deux épisodes de cas groupés ont déjà été identifiés : à Lyon, chez des étudiants, en janvier, et à Rennes, avec six cas, dont un mortel, dans une famille puis chez des étudiants, entre décembre et février.

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La vaccination contre les méningocoques de type B a été recommandée aux étudiants d'un IUT dans le premier cas, et une campagne de vaccination des 15-24 ans, également contre les méningocoques B, organisée dans la métropole de Rennes. "Quand un certain nombre de cas est plus important qu'il ne devrait, nous enclenchons ces opérations de vaccination", a expliqué début mars le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder, venu dans la capitale bretonne pour l'occasion.

La vaccination des nourrissons, des adolescents et parfois des jeunes adultes est cruciale

Les infections bactériennes dues au méningocoque peuvent provoquer une méningite ou une septicémie, et parfois des arthrites ou des formes aux symptômes gastro-intestinaux. Très graves, elles peuvent conduire au décès dans 10 à 12% des cas et à des séquelles dans 20 à 25% des cas.

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La vaccination des nourrissons mais aussi des adolescents et parfois des jeunes adultes est cruciale, a réaffirmé l'agence sanitaire.

Depuis le 1er janvier, la vaccination des nourrissons contre le méningocoque B et contre les méningocoques ACWY est obligatoire. Chez les adolescents, une dose de rappel contre les souches A, C, W et Y est désormais recommandée entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 24 ans.

Depuis l'arrêt des mesures sanitaires liées au Covid-19, les infections graves à méningocoques ont connu un rebond sans précédent en France. En 2024, 615 cas ont été déclarés, un record depuis 2010.