C'est une expérimentation qui doit être un début de solution pour lutter face aux difficultés de certains Français à avoir accès à un médecin. Depuis le 1er janvier 2024, les pharmaciens de quatre régions concernées par des problèmes d'accès à des médecins (Bretagne, Corse, Centre Val-de-Loire, Occitanie) viennent à la rescousse de la population pour les petits bobos du quotidien. C'est le dispositif OSYS pour Orientation dans le Système de Soin.
Au total, six pathologies peuvent désormais être prises en charge par les pharmaciens qui participent à l'expérimentation. Les malades peuvent se faire soigner pour une brûlure légère, une plaie, ou une piqure de tique. Le pharmacien peut aussi prescrire des médicaments contre la conjonctivite ou même des antibiotiques contre les infections urinaires. En Bretagne, où le dispositif d'orientation dans le système de soin existe depuis plus de deux ans, cela a permis de soigner près de 2.000 personnes.
"Une vraie valeur ajoutée"
"On parle souvent de la cystite de madame Michu. Mais madame Michu, quand elle vient à la pharmacie le samedi après-midi et qu'elle ne peut pas voir un médecin, elle est bien contente de pouvoir trouver un pharmacien qui va lui faire un test et lui délivrer les antibiotiques si ce test est positif", explique au micro d'Europe 1, Jean-François Guillerm, président du conseil de l'ordre des pharmaciens de la région bretonne.
"Je vois bien que mes patients sont contents. Ils sont pris en charge plus rapidement. Mais surtout, le médecin, il sait ce que je fais. Ça, c'est une vraie valeur ajoutée", poursuit-il. Mais le rôle du pharmacien n'est pas de remplacer le médecin. Ainsi, dans le cas d'une angine bactérienne, si le test réalisé en pharmacie est positif, une consultation médicale sera obligatoire pour obtenir les antibiotiques.