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Sandrine Prioul / Crédits photo : Martin BUREAU / AFP , modifié à
Le projet de loi sur la fin de vie prévoit une stratégie décennale pour développer l'offre française en soins palliatifs. Des unités qui en France accompagnent les patients dans un cadre de plus en plus tourné vers la prise en charge de la douleur, du soin, et même des projets tournés vers la vie. Europe 1 s'est rendue dans l'unité de soins palliatifs du CHU de Rennes. 

Avoir un dernier projet pour bien terminer sa vie. Le projet de loi sur la fin de vie, outre l'aide à mourir, prévoit une stratégie décennale pour développer l'offre française en soins palliatifs. Des unités qui en France accompagnent les patients dans un cadre de plus en plus tourné vers la prise en charge de la douleur, du soin et même des projets tournés vers la vie. Europe 1 est allée dans l'unité de soins palliatifs du CHU de Rennes qu'une cinquantaine de professionnels de santé font tourner. 

16 chambres XXL entre les espaces de balnéo et de bien-être, des salons aménagés comme à la maison et surtout pas d'horaires d'hôpitaux dans cette unité dirigée par le docteur Vincent Morel. "Dans l'unité de soins palliatifs, ce qui peut être paradoxal, c'est que c'est un lieu de vie. Ici on va densifier le temps qui reste à vivre et on va faire en sorte qu'il ait du sens. Tout notre enjeu, c'est de mettre notre expertise et notre empathie au service d'un patient qui veut réaliser un projet pour les jours qui lui restent à vivre", explique-t-il. 

Accorder assez de temps au patient pour choisir sa fin de vie

Les photos des derniers projets de vie s'affichent aux murs avec, par exemple, une patiente en fauteuil qui ira à Cancale pour voir la mer une dernière fois. Demain, une autre mangera au McDo avec son fils. Des bonheurs simples qui font dire au Dr Géraldine Texier que la demande d'euthanasie reste exceptionnelle. "Quand la demande existe, elle se fait avec l'expertise d'un accompagnement en soins palliatifs lorsque les symptômes s'amenuisent. On est à moins de cinq par an dans un service comme le nôtre qui va maintenir ce type de demande", indique-t-elle. 

Psychologues, personnels soignants, cadres de santé, tous se rejoignent sur cet impondérable : accorder assez de temps au patient pour choisir sa fin de vie.