Qui dit mois de novembre, dit mois sans tabac. Depuis le début du mois, les fumeurs sont invités à se passer de cigarettes pendant un mois à l'occasion de la 9e édition du Mois sans tabac, cette opération mise en place depuis 2016 pour lutter contre le tabagisme. Car malgré l'augmentation du prix du paquet ces dernières années et les campagnes de prévention, le nombre de fumeurs restent élevés en France. Fin 2022, on comptait encore près de 12 millions de consommateurs de cigarettes.
Des milliers de cancers évités...
Résultat, le tabac reste la première cause de mortalité en France, avec près de 75.000 décès attribuables chaque année. Mais le tableau n'est pas totalement négatif, puisque selon une étude de Santé publique France parue ce mardi, le programme Mois sans tabac aurait un impact largement positif.
Ainsi, si cette opération est maintenue jusqu'en 2050, cela permettrait d'éviter près de 28.000 cancers durant cette durée. Un chiffre important, et qui n'est pas le seul bénéfice à noter. Ainsi, les projections menées par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), notent que le mois sans tabac permet également d'éviter près de 210.000 cas de troubles musco-squelettiques (qui entrainent notamment des douleurs dans le poignet, dans l'épaule etc ndlr), 18.000 maladies cardiovasculaires, 8.000 cas de démences et 4.000 cas de diabètes.
... Et des millions d'euros économisés
Plus important, cela permet de gagner l'équivalent de près de 12 ans de vie sans potentielle incapacité, tous les 100.000 habitants. Et le bénéfice est aussi financier, puisque les conséquences positives du mois sans tabac permettre d'économiser en moyenne près de 94 millions d'euros par an. En outre, il existe également un gain de productivité des anciens fumeurs estimés à près de 85 millions d'euros par an.
En contrepartie, l'organisation (campagne de pub etc) autour du mois sans tabac coute en moyenne 12,5 millions d'euros. Un retour sur investissement "largement favorable", note Santé Publique France, qui assure que l'ordre de grandeur est de "14 euros pour 1 euro investi".