Il n'y a pas besoin de se vacciner contre le mpox si l'on se rend dans l'un des pays où la maladie circule activement, à moins de faire partie de catégories à risque de la population, ont précisé mardi les autorités sanitaires françaises. Pour "les voyageurs qui vont dans ces pays-là (...) il n'est pas nécessaire de se faire vacciner", a déclaré Grégory Emery, directeur général de la Santé, lors d'un point presse sur la gestion des risques liés au mpox, autrefois dénommé "variole du singe".
Plusieurs épidémies en cours dans le centre de l'Afrique
Ces propos interviennent au moment où le mpox fait à nouveau l'objet d'inquiétudes internationales, deux ans après l'épidémie mondiale de 2022. Plusieurs épidémies sont actuellement en cours dans le centre de l'Afrique, notamment en République démocratique du Congo (RDC). Elles sont alimentées par une version différente de la souche à l'origine de l'épidémie de 2022.
Celle-ci avait été causée par le "clade 2", qui circule toujours à bas bruit dans de nombreux pays, dont la France. Les épidémies en RDC sont, elles, causées par le "clade 1", qui a provoqué des centaines de décès chez des enfants. Mais la situation se complique du fait qu'une nouvelle version du clade 1, le variant 1b, est apparue en RDC et semble surtout circuler entre adultes à l'occasion de contacts sexuels, comme c'était déjà le cas de l'épidémie de 2022.
Des recommandations de vaccination actualisées
Dans ce contexte, la Haute autorité de santé (HAS) française a actualisé cette semaine ses recommandations en matière de vaccination anti-mpox. Elle n'a pas élargi le périmètre des personnes considérées à risque et pour qui la vaccination est recommandée : il s'agit essentiellement des hommes ayant des relations homosexuelles, des travailleurs du sexe hommes ou femmes et de toute personne travaillant dans des lieux dédiés aux rencontres sexuelles.
Hors de ces catégories à risque, les voyageurs "n'ont pas besoin de se faire vacciner", a insisté M. Emery, se référant à un avis qui devrait prochainement être publié par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Cet organisme devrait y rappeler le respect de mesures de précaution dans les pays concernés, par exemple en matière de consommation de viande d'animaux sauvages. Celle-ci peut en effet contribuer à des contaminations de l'animal à l'humain.