Devant la propagation rapide de cette nouvelle souche plus létale du virus, dite clade 1b, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d'alerte et sa branche européenne a averti que l'Europe devrait connaître plus de cas importés dans les "prochains jours". Un premier cas a été découvert jeudi en Suède chez une personne ayant effectué un séjour en Afrique, où l'épidémie, partie de la République démocratique du Congo (RDC), s'étend.
>> LIRE AUSSI - Mpox : plus de 18.700 cas suspectés ou confirmés en Afrique depuis le début de l'année
"État de vigilance maximale"
En France, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé vendredi le placement du système de santé en "état de vigilance maximale", alors qu'aucun cas de clade 1b de mpox - maladie anciennement appelée variole du singe - n'y a encore été signalé. "Environ 150.000 personnes" ont été vaccinées en France sur les trois dernières années, suite à la vague épidémique du clade 2 de 2002, mais "il est trop pour tôt pour avoir des certitudes sur le niveau d'efficacité des vaccins" sur le nouveau variant, a expliqué Frédéric Valletoux.
"Aujourd'hui, nous avons des stocks robustes qui permettent une réponse adaptée. Nous en avons plus qu'en 2022 et nous pouvons en commander rapidement si besoin", a-t-il assuré. "Nous allons poursuivre la vaccination" qui restera toutefois circonscrite au "public le plus exposé", selon le ministre. Les autorités vont "avertir toutes les personnes qui ont voyagé dans les zones touchées, au départ et à l'arrivée de chaque vol", a-t-il aussi indiqué.
Une sensibilisation des "publics les plus exposés à ce risque par le biais d'associations et de réseaux adaptés" est prévue, mais il s'agit "d'un type d'épidémie dont le mode de diffusion et de contamination n'a rien à voir avec le Covid. Il faut donc rassurer la population de ce point de vue-là", estime encore Frédéric Valletoux. La dissémination du virus passe par des rapports sexuels ou un contact plus rapproché entre personnes que pour celui de la Covid-19, d'après les scientifiques.