Si le reflux épidémique semble amorcé en France, certains membres de la communauté scientifique alertent sur la possibilité d'une seconde vague de contaminations au Covid-19 en France. La stratégie "Tester, Tracer, Isoler" prônée par les autorités est-elle suffisante ? La France a enregistré 21 décès supplémentaires liés au Covid-19 au cours des dernières 24 heures tandis que les admissions en réanimation continuent de diminuer. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, fait le point sur Europe 1.
La France est prête
"Aujourd'hui ce n'est plus le virus qui nous traque, c'est nous qui le traquons", rassure Olivier Véran. "Avec seulement 1% des tests que nous réalisons qui sont positif, avec des indicateurs pilotés heure par heure sur le pays. Nous mettons tout en oeuvre pour ne pas avoir à procéder à un confinement tel que la France l'a connu." Pour le ministre, l'hypothèse d'un second confinement généralisé s'éloigne. "Nous sortons le 11 juillet de l'état d'urgence sanitaire, ce qui fait que nous n'aurons plus les moyens légaux de procéder à un confinement généralisé", précise-t-il.
En cas de seconde vague du virus, la France est prête assure le ministre de la Santé grâce à plusieurs plans. "D'abord préparer les hôpitaux. Nous sommes capables, s'il y avait une deuxième vague, d'ouvrir 12.000 lits en réanimation contre 5.000 en temps normal et 9.000 pendant la première vague. Et d'accueillir jusqu'à 30.000 malades en réanimation avec médicament, respirateurs, équipes", détaille-t-il. "Nous avons un plan pour protéger les publics les plus fragiles : les personnes précaires, isolées, en Ehpad...Et un plan pour pouvoir réaliser le fameux Testing, tracking et isolement."
Une campagne de tests
Olivier Véran a annoncé jeudi une campagne de tests de grande ampleur pour identifier "les éventuels clusters dormants". Une expérimentation commencera en Île-de-France, où 1,3 millions de riverains d'une trentaine de communes recevront des bons de l'Assurance maladie pour se faire dépister gratuitement. "Nous avons réalisé des campagnes de tests massives, au quotidien il y a des barnums", rappelle le ministre de la Santé, se défendant d'avoir lancé trop tard ce genre d'initiative.
"Un barnum c'est une opération de tests qui est réalisée, par exemple au centre d'une ville, au pied d'un immeuble, dans un gymnase où nous invitons toutes celles et ceux qui le souhaitent, même sans symptômes, à venir se faire dépister. Il y en a des dizaines qui sont réalisés chaque jour, avec 1% de tests positifs. Donc 99% des gens que nous testons n'ont pas le coronavirus. En termes de mailles, on est sur quelque chose de déjà très serré", poursuit-t-il.
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"Cette opération massive en milieu asymptomatique, nous la faisons en tirant le constat qu'il y a des clusters qui sont des clusters sans dissémination communautaire, c'est-à-dire limités à quelques milieux professionnels, et nous voulons regarder quel est l'impact autour. Il y a un aspect recherche, un aspect épidémiologiques et un aspect veille sanitaire", ajoute le responsable politique.