Face à la propagation de l'épidémie de coronavirus et des variants, l'exécutif mise sur la vaccination et accélère sa campagne, qui a pris de l'ampleur ce week-end. Des opérations de vaccination de masse ont ainsi été lancées dans plusieurs régions au sein desquelles le virus circule activement, ciblant principalement les personnes âgées plus de 75 ans. C’est presque un "vaccinthon" qu’a lancé le gouvernement, qui espère ainsi réussir à éviter un reconfinement national.
Plus de 100 centres ouverts ce week-end en Île-de-France
Illustration de cette accélération : sur l'ensemble de la région Île-de-France, plus de 100 centres de vaccination ont été ouverts ce week-end pour écouler plus de 50.000 doses, tandis que quatre hôpitaux militaires ont ouvert des centres de vaccination à Metz, Toulon, Saint-Mandé (Val-de-Marne) et Villenave d'Ornon (Gironde). L'objectif du gouvernement est d'atteindre les 10 millions de premières injections à la mi-avril, 20 millions à la mi-mai et 30 millions cet été. Actuellement, moins de 3,4 millions de Français ont reçu au moins une dose. Et le gouvernement vit assez mal d’avoir des centaines de milliers de doses inutilisées, notamment parce que tous les soignants n'ont pas encore franchi le pas, ou parce que certains médecins ne sont pas allés chercher les doses prévues pour leurs patients.
La pression de l'opposition
Résultat : c’est la première fois qu’on vaccine autant le week-end. Il faut dire que la pression politique est forte. Pas un responsable de l’opposition ne fait une interview sans dire "accélérez", voire "vaccinez jour et nuit s'il le faut". Or, le gouvernement a pu compter sur un alignement des planètes puisque des vaccins sont disponibles, ce qui n'a pas toujours été le cas, grâce à un approvisionnement important en vaccins AstraZeneca et un avis de la Haute autorité de Santé qui valide son utilisation pour les plus de 65 ans.
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"On a intérêt à montrer les muscles", glisse un conseiller de l'exécutif. Et pour Emmanuel Macron, l'enjeu est réel : réussir la campagne de vaccination est un impératif à l'approche de l'élection présidentielle de 2022. Car comme le résume un ministre : "Les gens en ont marre".