Plus d'un milliard d'euros supplémentaires pour les soins palliatifs sur dix ans. C'est la promesse du gouvernement alors que doit être présenté, ce mercredi, le projet de loi sur la fin de vie en Conseil des ministres. S'il sera évidemment question du sujet sensible de l'aide à mourir, le gouvernement veut également garantir l'accès aux soins palliatifs. 21 unités seront ainsi créées dans les départements qui n'en n'ont pas. Au sein des hôpitaux qui en sont dépourvus - c'est le cas de celui de Bourges dans le Cher - le manque se fait sentir, car ces unités sont précieuses.
"Parfois obligés d'envoyer les patients à deux heures de chez eux"
"Les unités de soins palliatifs ont cette spécificité d'accueillir des personnes, soit pour des situations avec des soins complexes, soit des maladies qui posent des difficultés particulières. Je pense à la maladie de Charcot dont on parle régulièrement dans les médias", explique ainsi auprès d'Europe 1 la docteure Anne-Claire Courau, spécialisée en soins palliatifs qui cite également d'autres exemples : "Ça peut être des patients qui ont une trachéotomie, des patients qui ont des pansements qui prennent beaucoup de temps".
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Autant de traitements qui, insiste-t-elle, "demandent une grande habitude" et que l'hôpital de Bourges ne peut offrir à ses malades. "Aujourd'hui, on n'a pas tout à fait cette égalité. On est parfois obligé d'envoyer les patients à deux heures de chez eux, ce qui est profondément insatisfaisant", conclut-elle.