Le pass sanitaire fait son entrée ce lundi dans la vie quotidienne des Français. Bars, restaurants, cinémas mais aussi transports longue distance sont concernés par ce nouvel outil. Il est désormais obligatoire de présenter un QR code avec une preuve de vaccination, une preuve de rétablissement du coronavirus ou bien un test négatif. Et en plein mois d'août, les vacanciers vont devoir prendre leurs précautions, à l'image des usagers de la gare de Lyon à Paris.
Des contrôles aléatoires
Lamia attend son train en direction d'Aix-en-Provence et elle a bien intégré le message de la SNCF : désormais, on vient avec un billet, un masque et un pass sanitaire. "On l'a préparé en version papier et sur le portable. Il y aura sûrement un petit retard à cause des vérifications du pass qui prennent plus de temps mais on a prévu de venir quelques minutes en avance", explique-t-elle.
Pour ne pas retarder tous les trains justement, les contrôles sont aléatoires et non pas systématiques. Ils ont lieu à quai avant de partir, à bord, ou une fois arrivé à destination. Et c'est un soulagement pour Fanny, une habituée des grandes lignes. "On sait que ceux qui sont avec nous dans le train ont leur pass sanitaire et sont normalement en règle. Donc c'est plus rassurant", reconnaît la jeune femme.
"Une contrainte en plus"
Des agents de la SNCF vêtus de rouge ou de bleu circulent dans le hall pour répondre aux éventuelles questions des voyageurs. Pour anticiper, des SMS ont même été envoyés aux passagers pour les prévenir. "J'ai appris hier que j'en avais besoin pour ce matin. C'est une contrainte en plus malgré tout mais on le présente quand même", se raisonne une vacancière. "En ce qui me concerne je l'avais déjà utilisé dans des lieux comme les musées, le cinéma ou la piscine. Donc d'une certaine façon, on est déjà un peu habitués", juge un autre. Des barnums supplémentaires ont été installés aux abords de la gare ce lundi afin de réaliser des tests rapides. Et en cas de résultat positif, la SNCF échange ou rembourse les billets.
Les passagers d'un quart des trains longue distance doivent faire lundi l'objet d'un contrôle de leur pass sanitaire, a affirmé le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, rappelant qu'il était conçu pour "inciter les Français à se faire vacciner"."Aujourd'hui, c'est environ un quart des trains qui vont être contrôlés à l'échelle du pays", a déclaré le ministre devant la presse lors d'une visite en gare de Lyon à Paris.
Les contrôles "seront massifs, ils ne seront pas systématiques parce nous avons 400.000 voyageurs par jour dans les trains, pour ne parler que des trains, et c'est donc tout à fait impossible de contrôler tout le monde en tous points", a-t-il affirmé, promettant une semaine de rodage. "Les choses se déroulent bien", a-t-il estimé, citant le cas d'un train de plusieurs centaines de passagers dans lequel trois personnes se sont vu refuser d'embarquer. "Deux ont été dirigées vers une pharmacie amie qui a pu réaliser les tests et les personnes ont pu échanger leur billet et reprendre un train plus tard, et la troisième personne a choisi de se faire rembourser le billet", a-t-il enfin relaté.