"Vous ne savez pas que c'est obligatoire à Lille ?" Terminée, la prévention. Alors que Paris a décidé d'imiter de grandes villes comme Marseille en imposant le port du masque obligatoire dans de nombreux quartiers, cela fait un peu moins de deux semaines que la mesure est en vigueur dans la capitale des Flandres. Seules les zones les plus fréquentées sont concernées : autour de la Citadelle, des gares et du centre-ville, près de la Grand-Place. C'est là-bas que se tenait une opération de police vendredi après-midi. Après 15 jours de pédagogie, les autorités ne plaisantent plus et verbalisent.
Un oubli de masque qui peut coûter cher
"Ah non, je ne savais pas", répond une jeune Parisienne. "Et vous ne savez pas que c'est obligatoire à Paris ?" demande le gardien de la paix. "Bah je ne sais pas, pas tout le monde le porte à Paris." Mais l'incrédulité ne passera pas, et le policier met fin à l'échange. "Ce n'est pas une question : vous devez savoir qu'à Lille comme à Paris, le port du masque est obligatoire. Malheureusement, vous allez devoir suivre mes collègues et ils vont vous verbaliser pour le non-port du masque".
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Certains plaident "l'envie de respirer"
L'oubli aura coûté cher : 135 euros d'amende. Car les autorités sanitaires l'ont constaté : certains riverains ne portent pas de masques. Parfois, il s'agit d'un simple oubli en sortant du restaurant, mais d'autres plaident "l'envie de respirer". D'autres encore ne vivent pas à Lille et habitent dans des communes où le port du masque n'est pas obligatoire, comme témoigne une Nordiste au micro d'Europe 1. "Moi, je viens de Maubeuge et chez nous, ce n'est pas obligatoire donc se faire verbaliser pour ça alors que je ne suis pas d'ici…"
"Ceux qui ne portent pas de masques, on les verbalise systématiquement"
Mais ces excuses ne passent plus. Les panneaux "masques obligatoires" ont fleuri un peu partout et le temps de la pédagogie est terminé. En un peu plus d'une heure et demie, quinze personnes ont été verbalisées. "Globalement, c'est assez bien respecté", analyse le commandant Voreux : "On a quand même une grosse majorité des gens qui portent le masque, mais certains le portent mal, donc on fait encore des rappels", explique-t-il, tout en faisant preuve de fermeté. "Ceux qui ne le portent pas, on les verbalise systématiquement. Il faut être responsables et celui qui ne le comprend pas, il mérite une sanction", affirme-t-il au micro d'Europe 1.