Ils ont eu gain de cause. Les associations de riverains protestaient depuis plusieurs mois contre l’installation de la première salle de shoot sur le boulevard de la Chapelle, dans le 10e arrondissement de Paris. Elle sera finalement installée sur le terrain de l’hôpital Lariboisière, situé là-aussi dans le 10e arrondissement, selon Le Monde.
Un accès discret. C’est Bernard Jomier, l’adjoint au maire de Paris chargé de la santé, qui a annoncé au Monde ce changement d’adresse. En cause : la proximité d’un camp de migrants non loin de là qui n’aurait pas créé des conditions d’accueil satisfaisantes.
L’édile se dit aussi soucieux de “banaliser le dispositif” afin d’en “élargir l’adhésion politique”. Si l’emplacement exact au sein de l’hôpital Lariboisière n’est pas encore déterminé, une chose est sûre : l’accès à la salle de shoot se fera de manière discrète par une “entrée séparée qui mènera à une enclave au sein de l’hôpital”, selon les mots de Rémi Féraud, maire PS du 10ème arrondissement, interrogé par le quotidien du soir.
Bordeaux et Strasbourg aussi. Deux autres villes sont aussi pressenties pour accueillir ces salles de shoot : Bordeaux et Strasbourg. Mais rien n’est encore décidé et l’on ne connaît même pas encore la date date d’ouverture de la salle parisienne. L’Assemblée nationale a voté en faveur du projet de loi santé qui autorise l’expérimentation de ces salles durant six ans. Le Sénat se prononcera sur cette question seulement à la rentrée.
Les salles de shoot, qui continuent d’avoir de fervents adversaires, doivent permettre de réduire les risques d’infection et de contamination, mais aussi de limiter les overdoses des toxicomanes.