Fallait-il obliger les Français à porter un masque dans l'espace public à partir de lundi, date de la première phase de déconfinement ? Le gouvernement n'a choisi d'imposer cet outil que dans les transports en commun pour limiter la propagation du coronavirus. "C'est une erreur évidente", critique Claude Got, professeur émérite de médecine et invité d'Europe 1, dimanche soir.
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"Il fallait avoir une atittude qui va permettre de compenser les effets du déconfinement", estime le spécialiste au micro de Wendy Bouchard, dans le Grand journal du soir. "On devait créer cette seconde protection (le port du masque, par opposition au confinement, NDLR) avant de faire le déconfinement."
"Mensonge profondément anormal"
Selon Claude Got, qui anticipe la montée d'inégalités entre ceux qui auront un masque et ceux qui n'en porteront pas dans l'espace public, "on dévalorise le rôle de ces protections, alors qu'on doit les favoriser et expliquer que c'est ça qui va permettre de reprendre une vie normale plus rapidement.
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"Vouloir déconfiner et ne pas faire l'obligation (de porter un masque) sauf dans les trains, c'est ridicule à mes yeux, et ne pas se comporter de façon responsable et logique", critique le professeur émérite de médecine, qui pointe "un mensonge profondément anormal" de la part de l'exécutif, dont la doctrine a évolué sur les masques, comme l'a reconnu vendredi sur Europe 1 la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.