Ils sont en colère. Les médecins généralistes ont manifesté en début d'année pour obtenir notamment une augmentation du tarif de la consultation. Beaucoup se disent submergés par la quantité de travail, alors que selon Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins, il manquerait 40.000 médecins généralistes pour assurer une bonne couverture santé en France. Invité de La France bouge jeudi, il propose une solution pour venir en aide à ces professionnels de santé.
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"Nous sommes à un moment où les médecins ne peuvent pas tout faire, donc on est obligé d'étudier des solutions de collaboration avec d'autres professionnels, comme des paramédicaux", avance-t-il au micro d'Élisabeth Assayag.
Pour les consultations quotidiennes
Le président de SOS Médecins pense à une collaboration avec les infirmiers. "Bien sûr, il faut que ce soit sous la responsabilité du médecin, et on doit rester aux manettes du système. Mais on ne peut pas tout faire tout seul, il y a certainement une part de nos actes qui peut être déléguée sous certaines conditions", détaille-t-il sur Europe 1.
Si Jean-Christophe Masseron préfère éviter une éventuelle collaboration sur la prise en charge des cas de grippe, qui peuvent se transformer en méningite, il évoque un autre exemple de consultation. "Lorsqu'un enfant a le nez qui coule et qu'il n'a pas de fièvre, on n'a pas obligatoirement la nécessité de le montrer à un médecin tout de suite", affirme-t-il, appelant les parents à apprendre à gérer ces petits tracas et à ne pas forcément contacter un médecin. "On peut imaginer des professionnels qui servent de premier rempart", poursuit le président de SOS Médecins.
Pour libérer davantage de temps aux médecins généralistes, Jean-Christophe Masseron souhaite aussi qu'ils puissent être encouragés à "embaucher des administratifs, des secrétaires, des assistants médicaux... On peut se libérer du temps de médecin pour uniquement soigner, et ne pas être coincé à faire des papiers administratifs. C'est ce qu'on appelle de nos vœux".