L'association de consommateurs UFC-Que Choisir vient de publier une étude sur la catégorie des perturbateurs endocriniens des bisphénols, dont la présence a été retrouvée dans de nombreux produits pour bébés. On retrouve d'une part les bisphénols A pourtant interdits, dans des boites de conserve ou des gourdes destinées au enfants, alors que la dangerosité de ces produits est connue depuis plus de dix ans.
Pour le rédacteur en chef de l'UFC-Que Choisir, Arnaud de Blauwe, ce produit présente des effets particulièrement néfastes, autant pour la maman que pour l'enfant qu'elle porte. "Il peut favoriser des fausses couches, un faible poids pour les enfants à la naissance et des dysfonctionnements sexuels et reproductifs. Donc, c'est véritablement une substance très toxique", explique-t-il. Arnaud de Blauwe est d'autant plus alarmé par l'inaction gouvernementale pour la suppression de ces produits. "Nous avons continué à retrouver des doses de bisphénol A. Donc on voit qu'il y a un réel problème. Ça nous a relativement étonnés dans la mesure où les autorités françaises se veulent rassurantes en disant que c'est interdit."
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Du bisphénol retrouvé dans les zones de dentition des bébés
Et on retrouve d'autre part des substituts au bisphénol A, encore plus largement utilisés puisqu'ils sont toujours autorisés dans un nombre conséquent de produits pour bébés. Pour le rédacteur de l'union des consommateurs, ces produits remplaçants ne sont pas moins dangereux. "C'est vrai qu'il y a un certain nombre de doutes, voire avérés ou suspectés, qui montrent que ces autres bisphénols présentent aussi un certain nombre de risques pour la santé."
"Donc là, il y a un véritable souci de continuer de trouver des bisphénols en telle quantité dans les zones de dentition ainsi que dans d'autres produits pour les bébés qui entrent en contact direct avec leur bouche", ajoute-t-il à ses arguments. L'association de consommateurs réclame ainsi l'interdiction de tous ces types de bisphénol, mais cela ne risque pas d'arriver tout de suite, les industriels étant loin d'avoir trouvé des alternatives à des coûts raisonnables.