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Prison : un rapport pointe l’accès aux soins compliqué pour les détenus

Yasmina Kattou - Mis à jour le . 1 min

Un rapport de l'OIP, l'Observatoire international des prisons dénonce le manque de personnel soignant mais aussi des surveillants pour permettre aux détenus d'être transférés vers des hôpitaux pour recevoir des soins. Un signalement sur cinq reçu à l’OIP concerne la santé des personnes détenues. 

En théorie, depuis 1994, les personnes emprisonnées disposent des mêmes droits de santé que la population générale. Mais, dans les 187 établissements pénitentiaires français, l'accès au soins est désastreux. Un rapport de l'OIP, l'Observatoire international des prisons dénonce le manque de personnel soignant mais aussi des surveillants pour permettre au détenus d'être transférés vers des hôpitaux pour recevoir des soins. Un signalement sur cinq reçu à l’OIP concerne la santé des personnes détenues. 

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Des problèmes d'accès à des soins spécifiques

Un cancer de l'utérus a été découvert à la sortie de prison d'une détenue, faute d'examen gynécologique. Elle a subi une ablation en urgence de la moitié de son utérus. Comme elle, en 2021, 200 prisonniers ont sollicité l'Observatoire international des prisons pour des problèmes d'accès à des soins spécifiques. 

La nécessité de recruter

"Il y a plusieurs facteurs. Le manque de praticiens à l'intérieur des établissements. Et en plus, ces postes sont insuffisamment pourvus parce qu'il y a un manque d'attractivité", explique sur Europe 1 Pauline Petitot, chargée d'enquête à l'Observatoire. 

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Et lorsqu'une consultation est disponible, parfois, le secret médical n'est pas respecté regrette Anne Dulioust, médecin cheffe de pôle à l'hôpital de Fresnes : "J'ai eu des retours de personnes détenues qui se plaignent du fait que les agents d'escorte soient restés présents dans la salle de consultation. C'étaient des choses relevant de l'intime. Par exemple, une infection par le VIH pour laquelle elles ne veulent pas que les surveillants soient au courant". 

Pour améliorer l'accès au soins, il faut recruter, dit l'Observatoire. Depuis 2007, le nombre de soignants nécessaire en prison n'a pas été réévalué, or le nombre de détenus n'a cessé d'augmenter.

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