Comment faire en sorte que les porteurs du Covid-19 asymptomatiques se fassent dépister et, ainsi, évitent de contaminer les autres ? À cette question, cruciale pour endiguer la propagation du coronavirus, l'université de Lorraine tente d'apporter une réponse depuis lundi. Une vaste campagne de dépistage a été lancée directement sur les campus. Des tests antigéniques, qui se font par prélèvement nasal et rendent leur résultat en moins d'une demi-heure, même s'ils sont un peu moins fiables que les tests PCR, sont ainsi proposés aux professeurs et à 60.000 étudiants.
Parmi eux, sur le campus de Nancy, Kevin, 23 ans, qui aimerait bien retourner chez lui pendant les vacances. "Si je suis asymptomatique, ce serait mieux de ne pas le transmettre", reconnaît-il. Il a donc sauté sur l'occasion, s'est vu mettre un coton-tige dans le nez, avant qu'un infirmier récupère l'échantillon et le pose sur une petite languette en plastique. ""Ça va marquer, comme un test de grossesse. Une seul barre, c'est négatif. Si on a deux barres transversales, là c'est positif", explique le professionnel de santé.
Pas d'attente, pas de stress
Ezra, elle aussi étudiante, a eu le temps de faire le test entre deux cours. "Je connais des gens qui ont dû attendre des jours dans le stress, sans sortir. Là, c'était super", s'enthousiasme-t-elle. Environ 300 étudiants et professeurs ont été testés lundi sur le campus de Nancy, pour deux cas de coronavirus détectés.
Pour Kevin, ce sera négatif. Ce qui ne le dispense pas, lui rappelle l'infirmier, "de prendre les bonnes précautions" : port du masque et lavage de mains sont toujours de rigueur. Cette opération de dépistage gratuite va durer toute la semaine sur tous les campus de l'université de Lorraine.