Après des heures de tergiversations, le procès des attentats du 13 novembre a finalement été suspendu jusqu'au mardi 11 janvier. La Cour a ordonné jeudi une contre-expertise médicale sur l'état de santé de Salah Abdeslam.
Le principal accusé a été contaminé par le Covid fin décembre, et son test est toujours positif. La positivité est faible selon le résultat de son test PCR fait lundi et connu seulement mercredi. Mais l'expert médical a déclaré Salah Abdeslam apte à comparaître par deux fois. Ses avocats n'étaient pas de cet avis et ont, donc, demandé une contre-expertise, s'appuyant notamment sur la toux et la fatigue de leur client non vacciné. Est-il toujours contagieux? C'est la réponse qu'il manque aujourd'hui.
"Il a droit à un procès équitable"
En effet, les accusés sont très proches les uns des autres et risquent d'être contaminés. Un argument que soutiennent aussi des avocats de parties civiles comme Antoine Casubolo-Ferro : "Je comprends que ça puisse énerver certaines de nos parties civiles de voir cet homme qui a l'air bien. Il est positif au Covid-19 aussi. On a quelqu'un qui risque de contaminer les autres. Et ça, il faut l'expliquer. Quoi qu'on en pense et quoi qu'on espère, quant à son avenir, il n'empêche qu'il a droit à un procès équitable".
Deux médecins vont donc examiner Salah Abdeslam. Ils doivent rendre leur rapport avant mardi, date à laquelle l'audience pourrait alors reprendre. Avec, déjà, une semaine de retard sur le planning initial, alors que le procès doit durer normalement jusqu'à fin mai prochain.