Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé mardi qu'il avait obtenu un feu vert conditionnel de l'Union Européenne sur son médicament Alecensa pour traiter une forme de cancer du poumon.
Un médicament autorisé. La Commission Européenne a autorisé la commercialisation de ce médicament en mono-thérapie pour les patients adultes atteint de cancer du poumon dit non à petites cellules ALK positif qui ont déjà reçu des traitements à base de crizotinib, a indiqué le groupe bâlois dans un communiqué. De nombreux patients touchés par cette forme de cancer qui s'accompagne d'un réarrangement du gène de la lymphokinase anaplasique (ALK) développent une forme de résistance aux traitements standards en l'espace d'un an, et dans 60% des cas développent également des métastases au niveau du système nerveux.
Un moyen de réduire les tumeurs. Les autorisations conditionnelles sont réservées aux maladies graves pour lesquelles il existe peu d'options thérapeutiques et dont les bénéfices sont suffisamment significatifs pour justifier une mise sur le marché même lorsque les données cliniques ne sont pas aussi complètes qu'exigé habituellement. La Commission Européenne a rendu sa décision sur la base d'une étude de phase II qui a démontré que ce médicament pouvait réduire les tumeurs dans une proportion allant jusqu'à 52,2%. Roche doit soumettre les résultats complets d'une étude de phase III, qui correspond aux essais cliniques les plus avancés, durant le premier semestre.
Déjà autorisé dans huit pays. Ce médicament, également appelé alectinib, est déjà approuvé dans huit pays, dont les États-Unis où il avait là aussi bénéficié d'une procédure d'homologation accélérée. Le cancer du poumon non à petites cellules est la forme la plus répandue de la maladie. Environ 5% des patients sont touchés par ces complications dites ALK positifs, avec quelque 75.000 cas diagnostiqués chaque année, a détaillé Roche.