Santé : toujours pas d'accord avec la Sécu, les biologistes menacent d'un «janvier noir»

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Les biologistes préparent une nouvelle "mobilisation nationale d'ampleur" en janvier. © Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Les biologistes libéraux ont repris les négociations avec l'Assurance maladie après deux grèves en moins d'un mois, mais ne sont "pas parvenus à un accord". Ils ont indiqué jeudi préparer une nouvelle "mobilisation nationale d'ampleur" en janvier, qui prendrait le nom de "janvier noir".

Après deux grèves en moins d'un mois, les biologistes libéraux ont repris les négociations avec l'Assurance maladie, mais ne sont "pas parvenus à un accord" et ont indiqué jeudi préparer une nouvelle "mobilisation nationale d'ampleur" en janvier. Les labos resteront ouverts pendant les fêtes. "Pour ne pas pénaliser les Français", déclare le porte-parole de l'Alliance de la biologie médicale, Alain Le Meur, dans un communiqué. Mais cette organisation, qui regroupe les quatre syndicats et les grands groupes privés du secteur, prévient qu'il faut "déjà se préparer à un mois de janvier noir".

Un premier projet d'accord de l'Assurance maladie

Car les discussions n'avancent pas. Depuis la dernière grève début décembre, les syndicats ont repris langue avec l'Assurance maladie, qui a mis sur la table cette semaine un premier projet d'accord, consulté par l'AFP. Si un compromis semble en vue sur la ponction budgétaire pour l'année 2023, à hauteur de 250 millions d'euros (répartis entre tests Covid et autres examens) comme voulu par le gouvernement, la négociation bloque sur la période 2024-2026.

La Sécu met pourtant sur la table une enveloppe de 150 millions sur trois ans, pour rembourser des "actes innovants" actuellement réservés aux hôpitaux. Mais sans préciser les montant d'économies attendu sur les autres actes, renvoyé à "la signature d'un protocole pluriannuel avant la fin de premier semestre".

Pas plus de 145 millions d'euros de baisse, exigent les biologistes

Or, les biologistes ont déjà fixé leur ligne rouge en matière de baisses de tarifs : pas plus de 145 millions par an. Aller au-delà "conduirait à la fermeture d'au moins 400 laboratoires de proximité (et) à la suppression d'au moins 10.000 emplois qualifiés", affirment-ils.

Le gouvernement a cependant souligné à plusieurs reprises que les marges confortables du secteur, encore dopées par le Covid, justifiaient un "effort" des biologistes. M. Le Meur renvoie toutefois la balle aux autorités, dont "la position inflexible nous force à durcir le mouvement".