Ce n'est pas vraiment la réponse qu'il attendait. 4.000 soignants en pédiatrie ont signé une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron dans laquelle ils dénoncent la saturation des services hospitaliers. En cause, l'épidémie de bronchiolite, mais aussi des problèmes structurels. Une alerte à laquelle le gouvernement a donc répondu. C'est Agnès Firmin-Le Bodo, la ministre déléguée de la Santé, qui s'est exprimée en indiquant que le gouvernement avait conscience que les urgences pédiatriques étaient saturées. Et elle a ajouté compter sur la solidarité entre les hôpitaux et la médecine de ville. Pas de solution pérenne, donc, ni de moyens supplémentaires. Ce que déplore la présidente de la Société française de pédiatrie, le professeur Christine Gras-Le Guen.
"Les malades s'accumulent dans les couloirs, dans des conditions de surveillance insuffisantes"
"Là, ce n'est pas du bricolage dont on a besoin, mais on a besoin d'un chantier général. Les malades s'accumulent dans les couloirs, dans des conditions de surveillance qui sont absolument insuffisantes. Il y a un épuisement des familles et des équipes soignantes qui nous disent 'on ne va pas tenir'. Et les pédiatres viennent prendre les gardes avec la boule au ventre en se disant 'Mais quel enfer! Ça va être encore 12 h qu'on va enchaîner dans des conditions qu'on ne peut pas prendre en charge correctement les enfants'".
Situation inédite alors même que le pic de cette épidémie est loin d'être atteint et qu'il faut continuer en parallèle à traiter d'autres épidémies telles que la grippe, le Covid ou encore la gastro entérite.