C'est un nouveau pan de la recherche qui vient de s’ouvrir. Des chercheurs travaillent à éradiquer la notion de sommeil chez les hommes et les femmes. Leurs recherches viseraient en fait à permettre de se contenter de deux heures de sommeil par nuit. Cela fait partie de ces recherches extrêmes qui font à la fois rêver et un peu peur, comme l’idée d’éradiquer la mort avec l'objectif du rajeunissement de l'organisme.
Un de ces pans s’intéresse donc désormais à notre sommeil. L’objectif cette fois est d'arriver à nous faire dormir deux heures, voire moins, tout en obtenant les mêmes bénéfices que si l’on avait dormi huit heures.
Plonger directement dans le sommeil profond
Pour y parvenir, les scientifiques veulent optimiser le sommeil pour que l’on plonge tout de suite dans un sommeil profond, le plus réparateur, sans avoir à s’embêter avec toutes les phases de somnolence, de réveil ou de sommeil paradoxal. C’est encore de la recherche, mais l’idée serait de stimuler le cerveau avec le même type d’impulsions que l’on reçoit dans un sommeil profond. Concrètement, on mettrait une sorte de casque bourré d’électrodes sur la tête, que l'on programmerait pour deux heures, et le cerveau doit croire qu'il a eu droit à sa nuit de sommeil.
Quand on dort, il n’y a pas que le cerveau qui se repose. Il y a également le reste du corps, notamment pour se régénérer et éliminer les toxines. Les chercheurs travaillent aussi sur des lits cocons ou des sortes de pyjamas électroniques qui vont stimuler nos organes et doper leur capacité naturelle à se régénérer. Il faut rappeler que l'on passe un tiers de sa vie à dormir. En dormant moins, on aurait plus de temps pour les loisirs, le travail et la culture. On pourrait donc vivre plus de choses dans le même laps de temps.
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De possibles effets négatifs sur la santé
Cependant, si l'idée est séduisante, cela pourrait avoir des effets négatifs sur la santé. Depuis la nuit des temps, les êtres humains dorment entre six et dix heures par jour. On n’a aucune idée de ce qu’il adviendrait si l’on changeait de rythme. Cela reste toutefois encore théorique et tient de la recherche pure.
Il faut aussi penser aux conséquences sur la société. Si les gens ne dorment plus que deux heures, quand ils veulent, il faudrait tout revoir : la notion de travail, de repos, le silence la nuit… Cela fait rêver, mais il y a donc aussi de quoi avoir peur.