Une nouvelle molécule est dans le viseur des autorités sanitaires. Vendredi, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié une mise en garde à propos du finastéride, soupçonné de favoriser la dépression.
"Dépression ou idées suicidaires". Ce médicament, uniquement prescrit aux hommes, est vendu à la dose de 1 mg (sous l'appellation Propecia et génériques), pour lutter contre la chute de cheveux. "Depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires", écrit l'ANSM. Selon l'agence, les mêmes risques existent pour le finastéride 5 mg (sous l'appellation Chibro-Proscar et génériques), prescrit pour soigner l'hypertrophie de la prostate.
L'ANSM indique que ces risques sont indiqués dans les notices des médicaments concernés, afin que les traitements soient interrompus "devant tout symptôme psychiatrique". Elle alerte également quant au risque de "troubles sexuels" et de cancers du sein, rapportés chez des hommes traités par finastéride.