exosquelette
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Mélanie Gomez édité par Laura Andrieu , modifié à
Un jeune homme tétraplégique de 28 ans a pu se mouvoir grâce à un exosquelette, a révélé une étude publiée jeudi. 
ON DÉCRYPTE

Il s'agit d'une première mondiale, et elle a eu lieu en France. Thibault, un jeune homme tétraplégique de 28 ans, a pu marcher de nouveau grâce à un exosquelette.

Ce robot constitue une sorte d'armure dans laquelle il est possible de glisser un patient paralysé des quatre membres. Les résultats de l'étude clinique du projet Brain Computer Interface (BCI), réalisée à Clinatec, un centre de recherche du CEA à Grenoble, ont été publiés jeudi dans la revue The Lancet  Neurology.

L'innovation ne réside pas tant dans l'armure mais plutôt dans le fait que le patient puisse diriger ce robot par la pensée. L'exosquelette recueille et permet, en effet, de transmettre tous les signaux cérébraux en temps réel. Il suffit donc de penser "je veux avancer le pied gauche", pour que le pied avance dans l'exosquelette, et ce, en temps réel. 

La technologie prochainement testée sur de nouveau patient

Ce pilotage mental est rendu possible par un capteur inédit que des chercheurs de Clinatec ont implanté à la surface du crâne du patient. A l'intérieur du capteur, 64 électrodes recueillent les signaux électriques et d'intention de mouvement du cerveau, et les décodent en temps réel. Cela permet d'envoyer l'ordre à l'exosquelette de se mouvoir. Grâce à ce système, Thibault, entièrement paralysé après une lésion de la moelle épinière, est de nouveau capable, après deux ans d'entraînement, d'avancer les jambes du robot, plier le coude ou encore lever les épaules ... 

Tous les patients ne vont toutefois pas pouvoir en bénéficier tout de suite. Pour le moment, seul Thibault a pu tester cette technologie. Trois autres patients devraient suivre, maintenant que les chercheurs ont prouvé que cette technologie pouvait fonctionner. L'équipe de scientifiques travaille d'ailleurs sur d'autres solutions à partir de cette technologie, afin d'améliorer l'autonomie des paralysés du quotidien. D'ici quelques années, certains patients paralysés pourraient ainsi diriger par la pensée un fauteuil roulant ou guider un bras motorisé, grâce à l'implantation d'un capteur.