Le docteur Jimmy Mohamed appelle, avec plusieurs de ses confrères, à rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos. 1:29
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Hélène Terzian, édité par Romain David , modifié à
Chroniqueur santé d’Europe 1, le docteur Jimmy Mohamed fait partie des quatorze médecins qui ont signé une tribune publiée par "Le Parisien", réclamant le port obligatoire du masque dans tous les lieux publics clos. Ils estiment que cette mesure est la plus à même d’empêcher une seconde vague de contaminations au coronavirus.
INTERVIEW

Ils réclament "le masque obligatoire" dans les lieux publics clos. Face au relâchement constaté ces dernières semaines dans les respects des gestes barrières, combiné à une multiplication des alertes sur un possible redémarrage de l'épidémie de coronavirus, quatorze médecins signent dimanche une tribune dans les colonnes du Parisien. Ces soignants réclament que le port du masque soit rendu obligatoire, non seulement dans les transports publics, mais aussi dans les commerces, les cinémas, ou encore les musées.

Parmi les signataires : le docteur Jimmy Mohamed, chroniqueur santé d’Europe 1. Il l’assure : le port du masque reste le moyen plus efficace pour éviter une nouvelle propagation du virus. "On sait que le virus est très contagieux dans les espaces fermés, là justement où il y a eu un certain relâchement : chez le boucher où vous allez chercher votre viande, dans les salles de cinéma, au musée", énumère Jimmy Mohammed au micro d’Europe 1. "Dans tous les lieux clos, publics, fermés, on demande à ce que le masque soit imposé à tout le monde."

Eviter que les signaux passent au rouge

"On a tout un tas de signaux faibles qui laissent penser qu’une deuxième vague est possible. Or, cette deuxième vague s’anticipe ajourd’hui", poursuit le généraliste. "Il ne faut pas attendre que nous ayons un nombre croissant d’hospitalisations ou des malades en réanimation, ce sera trop tard. Nous devons anticiper. Nos voisins belges ont fait le même chose, ils n’ont pas attendu d’avoir cette seconde vague pour agir", cite-t-il à titre d’exemple. Ces derniers jours, les autorités sanitaires ont appelé à la vigilance alors que le taux de reproduction de l’épidémie est repassé au-dessus de 1, ce qui indique qu’un malade contamine en moyenne plus d’une personne.

"Porter un masque est la seule mesure efficace pour limiter la diffusion du virus. À ce stade nous n’avons aucun traitement préventif ou curatif, et le vaccin n’arrivera peut-être jamais", avertit encore Jimmy Mohamed. "Soyons pragmatique !"