Fatigue, problèmes pulmonaires, troubles de la mémoire... Le Covid long touche environ deux millions de Français. Des chiffres probablement sous-estimés car le Covid long est difficilement diagnostiqué du fait de la multitude de symptômes qu'il peut entraîner. Dans une étude publiée dans la prestigieuse revue Science, des chercheurs suisses ont identifié des anomalies présentes dans le sang chez les personnes atteintes de la maladie.
>> LIRE AUSSI - Covid long : comment améliorer la prise en charge des patients, jugée insuffisante par le Covars ?
L'espoir d'un diagnostic via une prise de sang
Un système immunitaire toujours en alerte, toujours actif chez les malades atteints par le Covid long, voici ce qu'ont identifiés les scientifiques. Or, notre système de défense est censé se mettre au repos après avoir combattu une infection. En restant activé, il s'attaque aux cellules saines de différents organes, expliquant ainsi la persistance des symptômes.
Ces travaux sont un premier pas pour comprendre la maladie et un espoir pour faciliter le diagnostic avec une simple prise de sang. "L'objectif, c'est vraiment, en plus de comprendre la maladie, d'avoir des marqueurs faciles à doser dans le sang qui pourraient expliquer certaines formes de Covid long et certaines formes cliniques qui peuvent nous aider à comprendre les formes de Covid long", explique David Smadja, hématologue à l'hôpital Georges Pompidou.
D'après le Professeur Smadja, il faudra poursuivre les recherches pour comprendre les différentes formes de Covid long qui varient en fonction des patients, pour espérer détecter dans le sang les anomalies spécifiques à chacun.