Le Covid-19, terminé ? "Non, le virus circule encore", répond fermement Catherine Hill au micro d'Europe 1. Invitée de la matinale de Bernard Poirette ce samedi, l'épidémiologiste est revenu sur le déconfinement et l'évolution de l'épidémie en France. Pour elle, il ne faut surtout pas se relâcher, car même si le plus dur a été fait, il pourrait y avoir une deuxième vague de la pandémie.
"Les gens font plus attention"
Surtout, le coronavirus circule toujours en France, alerte Catherine Hill. "Il y a des foyers par ci, par là, c’est évident que le virus est là. Il y a des gens qui sont en ce moment infectés et infectants, et en plus on ne sait pas où ils sont", dit-elle au micro d'Europe 1. Mais pourtant, le reflux épidémique semble se confirmer, avec une baisse du nombre de cas dans les services hospitaliers. "Les gens font plus attention", justifie l'épidémiologiste. "Mais il y a quand même des agrégations de cas", prévient l’épidémiologiste.
"Il suffit de pas grand-chose" pour relancer la maladie sur le territoire, selon elle. Catherine Hill prend comme exemple le match de football qui s’est déroulé en Alsace malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes. "Il suffit d’un match de foot avec une personne très infectée, et pouf, vous en avez infecté quelques centaines, et ensuite ces gens-là vont en infecter d’autres”.
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"Le problème de ce virus, c’est que tout va très vite"
"Le problème de ce virus, c’est que tout va très vite", martèle Catherine Hill. "Les gens sont contagieux avant d’être symptomatiques, donc on ne peut pas les trouver si on ne les cherche pas", constate l'épidémiologiste. "On ne cherche pas les gens positifs asymptomatiques", déplore-t-elle au micro d'Europe 1, rappelant que seules sont testées les personnes asymptomatiques et leurs contacts. "Tout ça est fait lentement".
Ainsi, pour éviter tout redémarrage de l'épidémie, Catherine Hill propose de s'inspirer de la Chine en testant toute la population. "Ils font des tests groupés", explique l'épidémiologiste. "Ils rassemblent les prélèvements de 20 personnes dans un seul tube et si le tube est négatif, ces 20 personnes sont présumées négatives. Avec ce système, on pourrait tester plus largement la population", conclut-elle.