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Une substance cancérogène dans des biscuits : "c'est le signe d'un dysfonctionnement"

Anne Le Gall - Mis à jour le . 1 min
Les "ptits biscuits" de la marque Nestlé sont dans le viseur de trois associations.
Les "ptits biscuits" de la marque Nestlé sont dans le viseur de trois associations. ©

Vendredi, sur Europe 1, le toxicologue André Cicolella, a appelé l'industrie agroalimentaire à prendre ses responsabilités après qu'une substance cancérogène a été retrouvé en trop grande quantité dans des biscuits pour bébés.

Les "ptits biscuits" de la marque Nestlé sont pointés du doigt par trois associations internationales de consommateurs. Elles leurs reprochent de contenir trop d'acrylamide, une substance qui apparaît lors de la cuisson à haute température. "Cette molécule est bien connue. C'est une substance qui est classée cancérogène chez l'humain. Elle est mutagène et elle est toxique pour la reproduction", explique le toxicologue André Cicolella, interrogé vendredi sur Europe 1. "Un taux comme celui là est manifestement le signe d'un dysfonctionnement."

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Selon une analyse indépendante de 25 biscuits pour enfants en bas âge commercialisés en France, l'acrylamide, classée comme cancérogène probable par l'OMS, a été retrouvée à une concentration de 226,1 microgrammes par kg dans les "P'tit Biscuit texture croquante et fondante" de marque Nestlé. Or la valeur maximale recommandée au niveau européen pour les biscuits pour jeunes enfants a été fixée à 200 microgrammes, ont rappelé Changing Markets, l'ONG environnementale WECF et le rassemblement de consommateurs SumOfUs dans un communiqué publié jeudi. 

"La responsabilité de l'industrie". "Rien ne sert de paniquer pour autant, tempère le toxicologue. Les enfants qui ont consommé ces biscuits ne vont pas brutalement tomber malade. "La stratégie est d'éliminer au maximum ce type de contamination et ça c'est la responsabilité de l'industrie agroalimentaire. Elle doit fournir des produits les plus sains possibles", ajoute André Cicolella.

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Adapter son mode de cuisson. En septembre dernier, l'agence française de sécurité sanitaire (l'Anses) avait déjà demandé aux industriels d'adapter les modes de cuisson pour limiter la présence d'acrylamide dans plats préparés. Il est également conseillé lorsque l'on cuisine chez soi d'appliquer les mêmes précautions et de ne pas trop faire griller ses frites ou ses tartines.