L'endroit est maintenu sous haute sécurité. Alors que le laboratoire américain Moderna devait déposer lundi des demandes d'autorisations de son vaccin contre le coronavirus aux Etats-Unis et en Europe, en Indre-et-Loire, le laboratoire pharmaceutique Récipharm, qui va assurer sa production en France, s'active déjà. Dans l'usine de Monts, qui produit habituellement des anesthésiants pour les anesthésies locales, on prépare notamment les congélateurs spécifiques chargés de maintenir les vaccins à très basse température.
Après avoir passé plusieurs sas de sécurité, on pénètre dans un immense hangar. Au fond, des immenses caissons. Ce sont des congélateurs très particuliers, dans lesquels sera conservé le vaccin. "Dans un congélateur comme celui-là c'est pas du -20 degrés comme dans un congélateur habituel, c'est du -70", explique à Europe 1 Patrick Lenoir, responsable des magasins chez Récipharm. "Quand on va réceptionner les vaccins, il faudra les mettre dans le congélateur sans perte de temps, car il ne faut pas que les vaccins subissent un réchauffement."
60 personnes vont être recrutées
Dans l'usine, toutes les chaînes de production sont prêtes : les cuves, les flacons dans lesquels sera conditionnés le vaccin, etc. Mais la formule, elle, restera secrète, même pour les équipes du laboratoire pharmaceutique. "Je ne connais pas les secrets de la formulation, je pense qu'on ne la connaitra jamais", reconnaît ainsi Claire Gama, responsable commerciale.
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Habituellement, 250 personnes travaillent sur le site de Monts. 60 autres seront recrutées spécifiquement pour le vaccin Moderna, tandis que les cadences seront accélérées. "Un projet de transfert d'un nouveau produit, ça prend généralement une bonne année. Là, l'objectif est d'être capable de le faire en quelques mois", résume Claire Gama. Et le but est clair : fabriquer 20 millions de flacons multidoses en 2021.