Emmanuel Macron a toujours dit qu’il n’obligerait pas les Français à se faire vacciner contre le Covid-19. Est-il sur le point de faire marche arrière ? La question d’une obligation vaccinale pour certaines catégories de la population, et notamment les personnels soignants, agite le débat depuis plusieurs semaines alors que les contaminations en France repartent à la hause sous l’effet du variant Delta. Lundi soir, à l’occasion d’une allocution télévisée, le chef de l’Etat pourrait se prononcer sur ce point.
"Nous l’avions toujours dit, c’était une option", soutient dimanche, au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1, Clément Beaune, le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes. "Aujourd’hui c’est une hypothèse très probable et légitime", glisse-t-il. "Il y a des concertations depuis plusieurs jours, avec les professionnels de santé et les élus locaux sur ce point spécifique : la potentielle obligation vaccinale pour les personnels soignants", rappelle-t-il.
"Certains ont attendu, ont eu des doutes"
"J’y suis favorable ! Ça ne tombe pas brutalement du ciel. Nous sommes dans une situation très différente du début d’année", avance le secrétaire d'Etat. "Notre première obligation était de donner accès au vaccin […], ça fait pus de six mois, les soignants ont été public prioritaire. Ils l’on bien fait, mais certains ont attendu, ont eu des doutes", constate Clément Beaune.
Une obligation avec ou sans sanctions ?
Obligation veut-il dire sanction en cas de refus ? "Il faudra y réfléchir, mais je pense que c’est un dernier recours car il faut dire que l’obligation est une forme d’incitation", répond Clément Beaune. "On verra ce qui est défini", ajoute ce responsable gouvernemental, qui évoque d’éventuelles sanctions "financières" sans plus de détails.