L'augmentation du nombre de cas de Covid ces dernières semaines n'a pas de quoi rassurer les services d'urgence, déjà en grande difficulté. Au moins 120 d'entre eux ont déjà limité leurs activités, faute de personnel. Et avec les vacances, ça ne s'arrange pas. Pour le moindre bobo, le réflexe est toujours de se rendre aux urgences. En Vendée, on tente d'inciter les malades à ne plus y recourir systématiquement. Désormais, les patients doivent appeler le 15 ou le 116.117 pour prendre rendez-vous.
Urgences non vitales
"Samu, j'écoute. Qu'est-ce qui vous arrive ?" Au rez-de-chaussée de l'hôpital de La Roche-sur-Yon se trouve la salle de régulation du Samu. Ici aboutissent tous les appels au 15. Mais depuis cette année, on peut aussi appeler pour des urgences non vitales. "Je n'ai pas de dentiste à disposition. Ce que je peux faire, c'est créer un dossier, vous passer par téléphone un docteur qui pourra vous fournir des antalgiques, c'est ce que vous souhaitez ?", demande Julien, l'opérateur.
Le médecin en question n'est qu'à quelques mètres de lui. Et si la patiente ici a besoin de voir un docteur en vrai, mais qu'elle n'a pas de médecin traitant, alors un rendez-vous lui sera donné dans l'un des six centres de soins non programmés ouverts dans le département.
"Prendre en charge au bon endroit, par le bon professionnel de santé"
"Ça concerne les patients qui n'ont pas de médecin traitant ou qui sont de passage sur le territoire et dont le médecin est dans une autre région et qui ont un problème médical aigu. Ils appellent la régulation au 15 ou au 116.117 qui va, si nécessaire, les orienter vers une consultation de médecine générale", explique Romain Bossy, vice-président de la Communauté professionnelle territoriale de santé. "Il n'y a aucune raison qu'ils aillent aux urgences pour quelque chose qui ne relève pas des urgences. Donc c'est vraiment prendre en charge au bon endroit, au bon moment, par le bon professionnel de santé."
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Dans ces centres qui proposent une centaine de créneaux par jour exercent des généralistes à la retraite et des internes en formation, tous rémunérés à la vacation par l'hôpital. En Vendée, 80.000 habitants n'ont pas de médecin traitant.