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Les tests de dépistage du VIH gratuits en Île-de-France et dans les Alpes-Maritimes

Mélanie Gomez, édité par Romain David - Mis à jour le . 1 min
Prise de sang 1280
© SAMUEL KUBANI / AFP

Pour faire diminuer le nombre de personnes infectées qui s'ignorent, une expérimentation a été lancée lundi dans tous les laboratoires d'analyse de la capitale et des Alpes-Maritimes. Ces derniers proposent désormais un test de dépistage sans ordonnance, et intégralement pris en charge.

Depuis le 1er juillet, il est possible de faire un test VIH sans avoir aucune ordonnance d'un médecin, dans n'importe quel laboratoire d'analyses, à Paris et dans les Alpes-Maritimes. L'opération s'appelle "VIH TEST", et son objectif est de faciliter l'accès au dépistage en France pour accélérer la fin de l'épidémie de sida. En 2017 dans notre pays, 6.400 personnes ont encore découvert leur séropositivité, dont 1.000 uniquement dans la capitale. Surtout, on sait qu'environ 25.000 personnes sont porteuses du virus sans le savoir.

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Faire un test du VIH n'a pourtant jamais été aussi facile. Dans n'importe lequel des 170 laboratoires d'analyses parisiens, ou dans ceux de toutes les Alpes-Maritimes, il est désormais possible réaliser un test de dépistage du VIH sans ordonnance. Pas besoin non plus de prendre rendez-vous, ni d'avancer aucun frais. En donnant simplement votre carte vitale, ou même seulement votre numéro de sécu, tout sera automatiquement pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie.

Les patients qui auraient un test positif seront dirigés vers une consultation spécialisée en moins de 48 heures.

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"Une fois dépisté et sous traitement, on ne transmet plus le virus"

L'objectif est d'en finir au moins avec le versant cachée ou ignorée de la maladie . En France, encore trop de séropositifs découvrent leur infection des années après avoir été contaminé, déplore Eve Plénel, directrice de l’association Paris sans Sida. "La moitié des personnes qui découvrent chaque année leur séropositivité en France, c’est au bout de trois, quatre, cinq ou six ans. C’est tard pour ces personnes, car plus tôt on est dépisté, plus tôt on a accès aux traitements, plus vite l’espérance de vie est restaurée", pointe-t-elle. "Surtout, une fois dépisté et sous traitement, on ne transmet plus le virus à ses partenaires."

Pour le moment, cette offre mise en place dans les laboratoires parisiens et les Alpes-Maritimes est une expérimentation. Elle va durer un an et si les résultats s’avèrent concluant, elle pourrait être généralisée dans toute la France d'ici 2021.