Mardi, les autorités chinoises ont annoncé qu'une quatrième personne était morte du mystérieux virus qui sévit dans les grandes villes du pays. Sur le plateau d'Europe 1, Agnès Buzyn a assuré que "la situation était suivie de très près par le ministère de la Santé et l'OMS", où une réunion d'urgence a été convoquée pour mercredi. Pour la ministre des Solidarités et de la Santé, "les recommandations aux aéroports ont été données" pour faire face à toute suspicion de contamination dans les infrastructures françaises.
"Les voyageurs qui reviennent de Chine reçoivent une info sur la conduite à tenir en cas de température", indique Agnès Buzyn. "Il leur est demandé s'ils sont fébriles et s'ils se sentent mal, de ne pas se rendre aux urgences mais d'appeler le centre 15. Toutes les autorités sanitaires sont informées du risque. Elles vont chercher les personnes et les emmènent dans les lieux où elles ne sont pas en contact avec le reste de la population. Ces recommandations sont données à tous les voyageurs qui arrivent aujourd'hui."
Des restrictions seulement européennes ?
Depuis plusieurs jours, l'inquiétude gagne les aéroports du monde entier, car ce sont des "portes d'entrée" pour ce mystérieux virus. "Plus de 100 vols arrivent chaque jour de Chine dans douze aéroports français", rappelle la ministre de la Santé. "Les personnels au sol savent exactement quoi faire en cas de fièvre au retour de Chine : mettre la personne de côté et contacter le 15."
En revanche, affirme Agnès Buzyn sur Europe 1, les restrictions de vols ne sont pas (encore ?) à l'ordre du jour : "Pas d'annulations à prévoir pour l'instant, ça reste une épidémie encore cantonnée. Mercredi, nous verrons si les Européens prennent des mesures supplémentaires. Les réponses doivent être européennes, (…) nous devons prendre les mêmes mesures dans tous les aéroports européens."