ArianeGroup a signé un contrat avec l'Agence spatiale européenne ESA pour "étudier la possibilité d'aller sur la Lune avant 2025", ce qui constituerait une première pour l'Europe, a annoncé lundi André-Hubert Roussel, le président exécutif du groupe. Il a également confirmé la date du vol inaugural du futur lanceur européen, Ariane 6, qui interviendra en 2020. Ariane 6 remplacera à cette date l'actuelle Ariane 5.
"Essentiel pour l'avenir de l'humanité". "Ce premier contrat, annoncé symboliquement un jour d'éclipse lunaire, est une étape importante pour ArianeGroup", a-t-il déclaré à l'occasion de vœux à la presse. "Je suis convaincu que la conquête de l'Espace est essentielle pour l'avenir de l'humanité en général. L'Europe doit y tenir sa place", a ajouté le nouveau patron de la société de lanceurs, qui a remplacé Alain Charmeau le 1er janvier dernier. "Cette étude fait partie du plan global de l'ESA pour faire de l'Europe un partenaire majeur au niveau mondial dans le domaine de l'exploration dans la prochaine décennie", a pour sa part déclaré David Parker, le directeur de la branche Exploration humain et robotique à l'ESA, cité dans un communiqué.
Vers une "exploration durable" de la Lune. "L'utilisation des ressources spatiales pourrait se révéler la clé d'une exploration durable de la Lune", a-t-il ajouté. Le patron de l'ESA, Jan Woerner, avait proposé en 2015 de remplacer la Station spatiale internationale (ISS) en orbite autour de la Terre par un "village lunaire" permanent. Cette annonce intervient alors que l'année 2019 marque le cinquantième anniversaire des premiers pas de l'Homme sur la Lune, en 1969. La Chine a elle-même fait alunir début janvier un engin sur la face cachée et encore inexplorée de la Lune, une première mondiale qui a confirmé son statut de puissance spatiale.