Affronter le vide spatial, être confronté à des températures de 150 degrés face au soleil et -100 degrés dans l'ombre, ne pas s’alimenter. Ce sont les conditions dans lesquelles Thomas Pesquet, arrivé à la Station spatiale internationale il y a deux mois, va effectuer sa mission mercredi. Il en avait déjà fait deux en 2017. Cette fois-ci il s’agit d’installer des nouveaux panneaux solaires.
Six heures dans le vide. Mercredi, Thomas Pesquet doit sortir dans l’espace. Sa mission : installer des panneaux solaires. L’astronaute français ne pourra pas s'alimenter, mais un petit tube à l'intérieur de son scaphandre lui permettra de boire un litre et demi d'eau. Chaque mouvement est répété et contrôlé. Mais "l'astronaute est engoncé dans un scaphandre" donc "la dextérité est perdue", selon Hervé Stevenin, spécialiste de ce sujet à l'Agence spatiale européenne. Dans son scaphandre, Thomas Pesquet "ne va pas voir grand-chose".
Une mission extrêmement épuisante
"Là-dedans, il faut quand même se souvenir : 'où est mon partenaire et où est ma zone de travail ? Est-ce que tout ce que je transporte est bien attaché ?' Parce que s’il y en a un qui est perdu, la mission est terminée et il faut rentrer", détaille Hervé Stevenin.
Dans cette situation difficile, la fatigue augmente. Après une telle mission, les astronautes perdent en général quatre à cinq kilos. Les nouveaux panneaux solaires que Thomas Pesquet et son collègue doivent installer sont enroulés et font près de 20 mètres de long. Et il faudra les déployer. Tout cela avec les jambes dans le vide et la terre en dessous... à 400 km.