Le réchauffement climatique, combiné à des phénomènes naturels tel que le courant El Niño, devrait produire des moyennes de températures très élevées en 2015 et en 2016, relève un rapport publié lundi par l'Institut météorologique britannique (Met Office).
Une accélération. "Il est très probable que 2014, 2015 et 2016 seront parmi les années les plus chaudes qui auront jamais été mesurées" sur la planète, souligne Rowan Sutton, professeur au Centre national de Science atmosphérique. Associé à cette étude du Met Office, Rowan Sutton estime ainsi probable que le réchauffement s'accélère à nouveau après une décennie de relative stabilité.
Le rôle d'El Niño. L'étude publiée lundi par le Met Office s'intéresse beaucoup à El Niño, réapparu en mars et qui pourrait "être l'un des plus intenses dans les annales". Le courant équatorial chaud du Pacifique, dont on estime qu'il contribuera au réchauffement global, aura aussi des répercussions sur le plan local: des conditions plus sèches dans certains pays asiatiques et en Australie, selon le Met Office.
En Californie et en Europe du Nord. A l'inverse, les précipitations devraient être plus abondantes cet automne et durant l'hiver sur la Californie, en proie à une intense sécheresse depuis quatre ans. Le Met Office estime enfin que le léger refroidissement observé actuellement dans l'océan Atlantique pourrait amener des étés moins chauds et plus secs en Europe du nord.