Le gaz naturel "vert" (ou biométhane) injecté dans le réseau de gaz permettra à l'horizon 2020 de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 751.000 tonnes d'équivalent CO2 en France, selon une étude de GRDF, copilotée par l'Ademe.
Des chiffres pour soutenir la filière. "Les performances du biométhane en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont souvent mises en avant pour justifier un soutien à cette filière, sans que toutefois des valeurs détaillées et complètes de ces gains n'aient été calculées à l'échelle nationale" justifient les auteurs de l'étude. Et les résultats montrent "un impact très positif de la filière d'injection du biométhane", résume Anthony Mazzenga, délégué à la stratégie de GRDF. Les 751.000 tonnes évitées représentent les émissions annuelles de gaz à effet de serre d'environ 100.000 personnes en France.
Déchets agricoles ou alimentaires. Le gestionnaire du réseau de distribution de gaz, GRDF, a étudié le bilan des émissions de gaz à effet de serre de toutes les filières possibles de méthanisation des déchets qui peuvent donner lieu à une injection de biométhane dans le réseau. Il s'agit des unités de stockage de déchets, des ordures ménagères avec ou sans tri à la source, des déchets agricoles et agroalimentaires ou encore des stations d'épuration.
Une production qui reste faible. La production de référence choisie est de 4TWh, un volume "représentatif du développement de la filière à horizon 2020", selon l'étude, mais qui ne représentera environ qu'1% de la consommation de gaz à cette date en France.
La France compte actuellement 16 sites d'injection de biométhane dans le réseau de gaz, contre 6 l'an dernier, marquant toutefois un vrai décollage en 2015. L'Ademe estime le potentiel entre 12 et 30 térawattheures de biométhane injecté par an, soit l'énergie nécessaire pour chauffer 2,5 millions de foyers et alimenter 55.000 bus et camions, selon GRDF.