Les fameuses chambres cachées à proximité ou à l'intérieur de la tombe de Toutankhamon n'existent pas, a annoncé dimanche le ministère égyptien des Antiquités s'appuyant sur une "recherche géophysique de haut niveau".
Des analyses scientifiques poussées. Des études et analyses utilisant un radar à pénétration de sol (RPS) et menées par l'équipe scientifique italienne dirigée par Francesco Porcelli de l'Université Polytechnique de Turin ont fourni des "preuves concluantes sur l'inexistence" de ces chambres, précise le ministère dans un communiqué.
"Il a été conclu, avec un très haut degré de fiabilité, que l'hypothèse de l'existence de chambres cachées ou de couloirs adjacents à la tombe de Toutankhamon n'est pas soutenue par les données RPS", a déclaré de son côté affirmé Francesco Porcelli cité dans ce communiqué.
Le mythe de la tombe cachée de Néfertiti mis à mal. L'égyptologue britannique Nicholas Reeves avait avancé la théorie selon laquelle la momie de Néfertiti serait cachée dans une chambre secrète dans la tombe de Toutankhamon, dans la vallée des rois près de Louxor. La momie de Néfertiti, la reine d'Égypte à la beauté légendaire, épouse d'Akhenaton née il y a près de 3.400 ans, n'a jamais été retrouvée de manière certaine laissant cours à diverses spéculations et controverses.
Plusieurs preuves à l'appui. À l'automne 2015, les autorités égyptiennes avaient fait procéder à un examen radar de la tombe de Toutankhamon, sans résultats probants. Selon le ministère, le rapport de l'équipe de Francesco Porcelli fournit plusieurs conclusions importantes : aucune trace de jambage ou du linteau d'une porte, absence de ce qui pourrait être interprété comme des murs de chambre ou des zones vides derrière les peintures de la chambre funéraire etc.
Le Secrétaire général du Conseil suprême des antiquités Mostaf Waziri a annoncé que Francesco Porcelli devait fournir tous les détails dans un discours dimanche à la quatrième Conférence internationale de Toutankhamon. C'est la troisième enquête RPS après celles menées par des équipes scientifiques japonaises et américaines pour vérifier l'exactitude de la théorie de Nicholas Reeves, indique le ministère égyptien.