Les ministres chargés de l’espace des 22 pays membres de l’Agence spatiale européenne ont rendez-vous à Paris ces mardi et mercredi. À l’ordre du jour, le budget de l’agence pour les prochaines années, mais aussi le financement d’un projet baptisé Solaris : une centrale solaire spatiale. C’est une idée vieille de cent ans. En 1923, le scientifique russe Konstantin Tsiolkovski imagine un système de miroirs dans l’espace pour orienter les rayons du soleil vers la terre. Selon ses calculs, la chaleur réceptionnée permettra de faire bouillir dix tasses de café en 10 minutes.
En orbite en 2030 pour l'Europe
C’est ce rêve un peu fou qui a inspiré le projet Solaris. L’idée : placer en orbite à 36.000 kilomètres au-dessus de nos têtes une constellation de panneaux photovoltaïques. Sur le papier, c'est une source d’énergie sans limite car elle échappe à l’alternance jour-nuit. Reste néanmoins un défi de taille : transmettre cette électricité sans fil sur des dizaines de milliers de kilomètres. Il faudrait multiplier les capacités actuelles par 200. La Chine est le pays le plus avancé sur le sujet : elle souhaite placer un démonstrateur en orbite dès 2028. L’Europe quant à elle table plutôt sur l'année 2030.